parlent contre une bouffée de nuit
sur la table les commencements et le vin

– Dans quelle direction vas-tu ?
– Le pollen se disperse.

cherchent la phrase étroite
assez pour la plier et la mettre dans la poche
elle se tient à l’abri du vent

– Tu dors ?

éclos comme des amandes brulés
s’emmêlent en tombant
si bien qu’il est difficile de les dénouer
π a l’âge des grandes découvertes

– Te souviens-tu de la manière dont Simonetta Vespucci attachait ses cheveux ?
– Nous irons la nuit armés d’une lampe torche éclairer son portrait.

à l’aube
le trottoir est encore mouillé
dessinent ces figures qu’Euclide n’avait pas imaginées
plus d’angles qu’il n’y a de côtés

– Il n’y aurait pas de correspondance.

aspirent à l’effritement de la ville
marché à ciel ouvert sur la chaussée
par dizaines de tissus colorés et chaussures dépareillées
de la profondeur

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Un commentaire pour

  1. mayamorando dit :

    Chaos architectural ?
    Ville hétérogène / Ville d’été érogène

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